jeudi 25 mars 2010

Il y a encore trop de libertés !

Le constat est là, flagrant, et anime les débats du moment :
Il y a toujours trop de libertés dans notre pays !
Les deux cas qui alimentent actuellement cette réflexion sont allégrement confondus par la presse nationale et locale conformiste, bien qu’ils n’aient rien en commun. Leurs fautes ? Avoir franchi la ligne brune du politiquement correct.
Le premier à s’attirer les foudres de la bonne société et de ses chiens de garde (LICRA, MRAP, etc.) est le chroniqueur Eric Zemmour. Le polémiste se voit reproché une « opinion » émise sur le plateau d’une chaîne privée, et dans laquelle il déclare que « les Français issus de l'immigration étaient plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... C'est un fait. »
Si j’ai mis le mot opinion entre guillemets, c’est que ce propos n’est pas plus une opinion que le fait d’affirmer : « aujourd’hui, il fait soleil ». Tout le monde le voit et tout le monde le sait. C’est simplement que là, il ne faut pas le dire.
Et pourtant Zemmour est moins à plaindre que nombre de nos concitoyens. Car enfin, qu’un quidam lambda (ou, horreur, un extrémiste de droite) tienne la moitié des propos qu’Eric Zemmour diffuse régulièrement depuis deux ans, et les sanctions ne se feraient pas attendre. Pourquoi ? Allez savoir…
Alors oui, Eric Zemmour a le droit de s’exprimer librement, mais aussi au-delà de lui, tous ceux et celles qui ont une opinion divergente, quelle que soit leur origine.
Le second, plus récent, est Stéphane Guillon. Cette fois-ci, c’est le ministre Eric Besson qui s’insurge de l’insolence de l’humoriste. Je ne reviendrai ni sur le fond, ni sur la forme de cette chronique, car Guillon ne m’amuse pas, et que ce qu’il pense du ministre, je m’en fous. Par contre, c’est encore une liberté, celle de la caricature, même gratuite et méchante, qui est remise en cause.
La présence des bouffons est attestée depuis le XIVème siècle en Europe. A l’époque, il est celui qui fait rire les puissants, et qui souvent les critique sans trop de dommage. L’évolution sémantique a, hélas, transformée ces personnages importants, redoutables et intelligents en individus peu sérieux. (Par ex : « Quel bouffon ce prof ! » in lycée x du 93).
Et l’employeur de notre bouffon moderne de s’excuser platement auprès du ministre, arguant notamment que "Les critiques sur le physique des personnes n'ont pas lieu d'être sur France Inter". Une critique physique ? Quelle honte ! Mais qu’on se souvienne seulement de Thierry Le Luron imitant Serge Lama en boitant, Dalida en louchant, sans parler d’Alice Sapritch.
Alors oui, il y a encore trop de libertés en France. Moins qu’au XIVème ou au XXème siècle, mais encore trop.
Je conclurai en citant le penseur moderne Jean Hémard : « Nous sommes (la droite nationale et identitaire) les derniers défenseurs des libertés individuelles. »

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