lundi 18 juin 2012

Où j’emmerde l’éducation


Pas la nationale. Du moins pas dans ce premier paragraphe. Ce qui m’a fait réagir, jusqu’à en perdre ma légendaire politesse (légendaire à Lille et dans deux-trois coins du Quercy) c’est cette réflexion gauchiste sur le manque d’éducation du peuple qui le pousserait inexorablement à faire de mauvais choix démocratiques. Car pour ce journaliste dont je ne citerai ni le nom, ni le nom du canard qui le rémunère, le vote nationaliste, en France ou en Europe, serait d’abord le fruit de l’ignorance crasse et des préjugés débiles. Il ne l’écrit pas en ces termes, mais tout le discours est là.
Et de préconiser une meilleure éducation du peuple. Mais fichtre, à quoi peut-il bien songer ?
Car en matière d’éducation, tout est déjà fait pour que le peuple aille sagement dans le sens qui lui est indiqué comme étant le seul acceptable. Comme ces vaches qui ont été éduquées à se tenir tranquille, en file indienne, tout en marchant d’un pas tranquille vers le sacrificateur qui les attend.
L’éducation du peuple n’a pas de souci à se faire, elle commence son travail de patience dès le plus jeune âge, pénètre les écoles maternelles et primaires (c’est ici qu’apparait l’éducation nationale) et commence par gommer les personnalités un peu trop affirmées. Puis, insidieusement, la propagande se met en place. On commence par tout mélanger dans des têtes parfaitement malléables. On leur explique, en vrac, que les races n’existent pas, que leurs ancêtres se sont comportés comme de vrais salauds, etc. On veille dans un même temps à ne pas trop les reprendre sur l’orthographe, de peur que les plus brillants ne finissent par comprendre que toutes ces règles et exceptions d’apparence absurde indiquent en réalité une filiation très ancienne avec des peuples de génie. On rapporte 60 000 ans d’évolution des humanités à deux simples faits historiques majeurs : la révolution de 1789, tout ce qui précède n’ayant été que chaos, et la shoah. Et ils se creusent la tête, nos éducateurs du peuple, pour arriver à leur fin. Si vous avez des enfants en CM2 (10-11 ans), prenez quelques minutes pour les interroger sur la première guerre mondiale qui est au programme de leur classe. Vous verrez, ils sont incollables sur le sacrifice des soldats venus des colonies pour sauver la France, mais ni Verdun ni la Marne ne leur évoque quoi que ce soit. Quand aux dates, n’en parlons pas. Elles encombrent inutilement les cervelles.   
Ce travail de sape continue ainsi pendant de longues années, de l’école au collège, du collège au lycée. A l’effacement de tout sentiment d’appartenance à un peuple particulier, on ajoute une formation politique poussée, avec des intervenants extérieurs comme le MRAP et autres officines de propagande. A la destruction de l’identité vient s’ajouter une éducation à la modernité. Les idées progressistes s’installent, et nos chers ados s’insurgent que l’on refuse encore, dans ce pays rétrograde, le mariage ou l’adoption à des couples de même sexe, puisqu’ils s’aiment.
A partir de là, leur confiance en leur propre famille, pour peu que celle-ci tienne en son sein des propos différents, s’étiole. Ils ne veulent plus trop parler avec leurs vieux de tous ces sujets. De toute façon, ce sont des cons.
A ce même âge, ils commencent aussi à s’intéresser à ce que les médias leur proposent. Des chansons débiles pour leur téléphone, des arnaques sur mesures pour pervertir leurs premiers émois. Et cette place de choix que la téloche et autres radios vient de prendre dans leur vie ne fera que s’accentuer tout au long de leur évolution, prendra le relais du lycée et guidera leurs choix d’adultes responsables et citoyens.
Alors, monsieur le journaliste, ne vous faites pas de mouron pour le manque d’éducation de nos concitoyens car ce qui vous effraye tant porte un autre nom : la liberté. 

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