Pas la nationale. Du moins pas
dans ce premier paragraphe. Ce qui m’a fait réagir, jusqu’à en perdre ma
légendaire politesse (légendaire à Lille et dans deux-trois coins du Quercy) c’est
cette réflexion gauchiste sur le manque d’éducation du peuple qui le pousserait
inexorablement à faire de mauvais choix démocratiques. Car pour ce journaliste
dont je ne citerai ni le nom, ni le nom du canard qui le rémunère, le vote
nationaliste, en France ou en Europe, serait d’abord le fruit de l’ignorance
crasse et des préjugés débiles. Il ne l’écrit pas en ces termes, mais tout le discours
est là.
Et de préconiser une meilleure
éducation du peuple. Mais fichtre, à quoi peut-il bien songer ?
Car en matière d’éducation, tout
est déjà fait pour que le peuple aille sagement dans le sens qui lui est
indiqué comme étant le seul acceptable. Comme ces vaches qui ont été éduquées à
se tenir tranquille, en file indienne, tout en marchant d’un pas tranquille
vers le sacrificateur qui les attend.
L’éducation du peuple n’a pas
de souci à se faire, elle commence son travail de patience dès le plus jeune
âge, pénètre les écoles maternelles et primaires (c’est ici qu’apparait l’éducation
nationale) et commence par gommer les personnalités un peu trop affirmées.
Puis, insidieusement, la propagande se met en place. On commence par tout
mélanger dans des têtes parfaitement malléables. On leur explique, en vrac, que
les races n’existent pas, que leurs ancêtres se sont comportés comme de vrais
salauds, etc. On veille dans un même temps à ne pas trop les reprendre sur l’orthographe,
de peur que les plus brillants ne finissent par comprendre que toutes ces
règles et exceptions d’apparence absurde indiquent en réalité une filiation
très ancienne avec des peuples de génie. On rapporte 60 000 ans d’évolution
des humanités à deux simples faits historiques majeurs : la révolution de
1789, tout ce qui précède n’ayant été que chaos, et la shoah. Et ils se
creusent la tête, nos éducateurs du peuple, pour arriver à leur fin. Si vous
avez des enfants en CM2 (10-11 ans), prenez quelques minutes pour les
interroger sur la première guerre mondiale qui est au programme de leur classe.
Vous verrez, ils sont incollables sur le sacrifice des soldats venus des
colonies pour sauver la France, mais ni Verdun ni la Marne ne leur évoque quoi
que ce soit. Quand aux dates, n’en parlons pas. Elles encombrent inutilement les
cervelles.
Ce travail de sape continue
ainsi pendant de longues années, de l’école au collège, du collège au lycée. A
l’effacement de tout sentiment d’appartenance à un peuple particulier, on
ajoute une formation politique poussée, avec des intervenants extérieurs comme
le MRAP et autres officines de propagande. A la destruction de l’identité vient
s’ajouter une éducation à la modernité. Les idées progressistes s’installent,
et nos chers ados s’insurgent que l’on refuse encore, dans ce pays rétrograde,
le mariage ou l’adoption à des couples de même sexe, puisqu’ils s’aiment.
A partir de là, leur confiance
en leur propre famille, pour peu que celle-ci tienne en son sein des propos
différents, s’étiole. Ils ne veulent plus trop parler avec leurs vieux de tous
ces sujets. De toute façon, ce sont des cons.
A ce même âge, ils commencent
aussi à s’intéresser à ce que les médias leur proposent. Des chansons débiles
pour leur téléphone, des arnaques sur mesures pour pervertir leurs premiers
émois. Et cette place de choix que la téloche et autres radios vient de prendre
dans leur vie ne fera que s’accentuer tout au long de leur évolution, prendra
le relais du lycée et guidera leurs choix d’adultes responsables et citoyens.
Alors, monsieur le
journaliste, ne vous faites pas de mouron pour le manque d’éducation de nos
concitoyens car ce qui vous effraye tant porte un autre nom : la liberté.
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