mardi 19 juin 2012

Où les communistes passent à l’attaque au Sénat


Le groupe communiste au Sénat vient de déposer deux propositions de loi. Fort de la victoire de la gauche à l’élection présidentielle, et sans doute espérant jouer un rôle de premier plan au sein de l’Assemblée Nationale (ces deux propositions ayant été déposées après l’élection de Hollande mais avant les législatives) le groupe communiste retrouve ses chevaux de bataille habituels : l’école privée et les immigrés illégaux.
La lutte contre l’école privée, et plus largement contre le libre choix de l’école par les parents d’élèves. Cette première proposition, intitulée « proposition de loi tendant à abroger les dispositions tendant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d'association lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence » vise à l’abrogation de deux lois qui, selon les rouges, sous prétexte de parité entre l'école publique et privée, constituent une remise en cause du principe de laïcité. Mais personne n’est dupe, si la laïcité était au cœur des préoccupations des communistes, ce n’est pas dans leurs villes qu’on verrait fleurir nombre de mosquées, comme à Grigny (Rhône), Bagnolet, Gentilly et tant d’autres. Non, leur préoccupation de toujours est que les familles les plus modestes n’aient plus d’autre choix que de confier leurs enfants à la toute puissante éducation nationale (dont mes habituels lecteurs savent tout le bien que je pense). Nul doute que sur un tel projet de société, visant à la fois à accroitre l’emprise de la pensée unique sur les gamins et à leur imposer le « vivre-ensemble » propre à en faire de bons petits militants, leurs alliés socialistes et verts ne devraient pas trop rechigner à donner satisfaction à leurs camarades.
Le droit au logement fait lui l’objet d’une « proposition de loi relative aux expulsions locatives et à la garantie d'un droit au logement effectif »qui n’est pas mal non plus. Je faisais référence au début de mon propos à un texte en faveur des immigrés illégaux. C’en est bien un, mais au détour d’un sujet autrement plus sérieux. Car si le texte prévoit l’obligation de relogement avant de procéder à l’expulsion locative d’une famille, il pose en préambule dans son article premier de redéfinir le droit au logement comme un droit universel, accessible à tous, peu importe leur situation juridique sur le sol français. In fine, une loi d’apparence humaniste, dont on pourrait penser qu’elle s’adresse à ceux de nos concitoyens qui souffrent le plus, n’est qu’une proposition immigrationniste visant à draguer un futur électorat d’ailleurs déjà tout acquis à leur cause. Et visant, en voulant gommer les inégalités naturelles entre citoyens et immigrés illégaux, à accentuer un peu plus les avantages réels de ces derniers sur les premiers. Et de renforcer encore les illusions des candidats à l’immigration, etc. Le cercle vicieux est bien entretenu.
Comme quoi, des communistes dans les assemblées législatives, même en 2012, ce n’est jamais anodin. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire